Présente au Burkina Faso depuis 2001, Res Publica participe au développement du pays. En référence à nos valeurs, nous portons l'action citoyenne au service de l'intérêt général.
En 2001, Res Publica s'engage au Burkina Faso. L'association de droit français est immatriculée sous le statut d'ONG au Burkina Faso. La volonté de mettre en action les valeurs qui sont les siennes, conduit l’association à oeuvrer dans le développement. Education et culture, santé, agriculture et environnement Res Publica, s’investit dans la construction d’infrastructures et le fonctionnement de celles-ci, principalement dans trois communes rurales au nord-ouest de Ouagadougou.
Toutes ces actions s’organisent autour d’un partenariat Privé/Public, l’ensemble des infrastructures étant mises à disposition des populations sans aucunes discriminations, les modalités de fonctionnements aux organisations publiques.
Ce partenariat représente une priorité pour Res Publica qui défend l‘implication citoyenne dans la sphère publique.
Res Publica propose un modèle d’intervention dans le domaine du développement local dans les communes rurales de Nanoro, Pella et Soaw au Burkina Faso, qui s’inscrit dans une approche stratégique et globale. Cela consiste à soutenir la structuration d’une organisation sociale locale qui prend en compte, notamment l’émancipation des femmes. Particulièrement en milieu rural, les femmes sont les maillons essentiels de la chaîne du développement. Que ce soit pour l'éducation des enfants, pour le travail de la terre et les ressources de la famille elles ont un rôle déterminant.
Le manque d'infrastructures, dans les secteurs de l'éducation et de la santé sont réels. En 2001, rares sont les structures construites "en dur" sur les trois communes. Les écoles sont "sous paillotes", les centres de soins très peu nombreux et mal équipés.
Le fonctionnement, l'organisation sociale de ces communes rurales se constituent autour d'un système démocratique empreint de pratiques coutumières fortes. Les religions et les croyances, les appartenances ethniques, sont au coeur des préoccupations locales.
La richesse des compétences et des savoirs-faire est énorme. Beaucoup de problèmes quotidiens trouvent leur solution grâce à l'autonomie, l'ingéniosité et l'énergie des acteurs locaux.
Fort de nos constats, nous choisissons de donner une place importante aux femmes. Dès 2001, nous portons auprès des communautés l'importance de la scolarisation des filles. Le soutien à la mise en place d'activités génératrices (AGR) de revenus pour les femmes, les cours d'alphabétisation pour l'accès à la langue officielle (le Français) sont au centre de nos actions.
La construction d'infrastructures scolaires et de soins se met en place. Ecoles maternelles, primaires, collèges, lycées, les centres de soins (CSPS), maternités et centres médicaux (CM), sont construits au fil des besoins et des années. Ces nombreuses structures sont mises à disposition des administrations publiques compétentes, nationales, régionales, communales, qui en assurent la gestion et le fonctionnement, dans le cadre d'une convention de partenariat public/privé avec Res Publica.
Afin de répondre aux besoins évidents du manque d'infrastructures scolaires au-delà du pays, nous nous entourons d'associations partenaires que nous soutenons dans leurs réalisations au sein d'autres régions (région des cascades, de la Comoé, de la Sissili...).
L'économie locale en milieu rural étant essentiellement tournée vers l'agriculture nous développons un soutien en formation et en équipement auprès des groupements agricoles. Le caractère endogène du développement est essentiel. Nous nous situons principalement dans un rôle d'accompagnateur du changement.
Nos valeurs et convictions nous amènent naturellement à favoriser l'enseignement public. Notre partenariat avec le ministère de l'éducation nationale est cadré par une convention. Cette dernière renouvelée pour cinq ans en 2019, organise l'implication de chaque partie dans l'amélioration de la qualité des enseignements et des infrastructures. La laïcité, la gratuité, la parité, favorise l'égalité des chances quel que soit le milieu d'origine de l'élève.
En milieu rural, l'accès à la scolarisation pour tous est déterminant. Nous mettons en oeuvre les moyens suivants:
- la construction d'écoles de proximité. Certains enfants doivent encore faire plusieurs kilomètres à pied pour accéder à l'école.
- la garantie d'effectifs mixtes et paritaires. Les filles doivent être au moins aussi nombreuses que les garçons. Nous avons atteint la parité filles/garçons dans l'ensemble des écoles des trois communes en 2010.
- la mise en place de cantines endogènes. Les familles contribuent en donnant des vivres (Haricots, Riz...), le ministère et Res Publica dotent les cantines du complément pour fonctionner toute l'année scolaire.
- l'aide par le parrainage (fournitures scolaires, adhésion à l'association des parents d'élèves...) des élèves issus des familles les plus défavorisées.
Initié par Res publica depuis plusieurs années des projets pédagogiques concernant 5 écoles publiques a vu le jour avec l’implication active des enseignants, des élèves et des Associations de Parents d’Elèves et de Mères d’Elèves (APE/AME). Son objectif est de rendre visible la promotion d’un cadre amélioré pour un enseignement de qualité dans ces établissements pilotes.
Pour la réussite des projets les écoles ont bénéficié de l’appui financier de l’ONG conformément à un plan d’action présenté par chaque école. En fin de trimestre une évaluation du projet avec les inspecteurs et l'équipe Res Publica permet de suivre l’évolution des activités. Celles-ci sont mises à l’honneur lors d’une journée culturelle, en avril, dans chaque école. De même que la traditionnelle fête de clôture, habituellement financée par les APE/AME, est subventionnée dans le cadre des projets pédagogiques.
Les actions des projets sont :
- Le suivi de l’hygiène et de l’assainissement ;
- Le renforcement de la cantine endogène ;
- La promotion des APP (Activités Pratiques de Production – jardins scolaires, maraîchage, élevage, foresterie, artisanat)
- La promotion des activités sportives et culturelles ;
- Le développement d’une éducation citoyenne en établissant une relation forte entre les enseignants et les élèves.
Un des premiers objectifs de ces projets est d'encourager l'ensemble des acteurs de l'éducation à investir les écoles pour un cadre scolaire de qualité.
Nous pouvons dire que cet objectif est atteint pour ces écoles, et nous souhaitons élargir son application à d'autres établissements.
Depuis 2007, date de création de la première maternelle publique à Nanoro, Res Publica poursuit l'objectif de scolariser les plus jeunes. Désormais, chaque commune bénéficie de ces infrastructures. L'association compte cinq écoles maternelles dont quatre sont totalement construites et financées par elle. La cinquième est entièrement rénovée et fonctionnelle grâce à Res Publica. Ce qui a permis l'accès de 200 enfants supplémentaires à la maternelle en 2021.
Les écoles ont pour mission d’assurer l’éveil, la socialisation, la scolarisation des enfants âgés de 3 à 6 ans. Elles permettent aussi d'apporter un premier diagnostic de santé précoce. Les écoles sont soumises au programme national d’éducation préscolaire du Burkina Faso, relevant du ministère de l'éducation nationale. En plus d'avoir réalisé les constructions Res Publica soutient ces écoles dans leur fonctionnement afin que les élèves puissent être pris en charge toute la journée. En effet, le ministère maintient encore à ce jour, faute de moyen, un fonctionnement uniquement le matin. Une prise en charge quotidienne des enfants, qui permet aux parents de disposer de temps pour leurs activités respectives.
Res Publica prend en charge une visite médicale annuelle complète ainsi qu’un examen d’électrophorèse d’hémoglobine* pour chaque enfant. Cet examen permet notamment de déceler la drépanocytose. Cette maladie fait encore des ravages chez les adolescents et est considérée comme un problème de santé publique au Burkina Faso.
*L’électrophorèse d’hémoglobine est un examen qui analyse les différentes formes d'hémoglobine du sang et permet de détecter des maladies génétiques comme l’anémie et la drépanocytose.
En milieu rural, l'accès à la culture par le biais de supports (livres, journaux, média) est limité. Res Publica a décidé de répondre à ce besoin en construisant au fil des années quatre bibliothèques dans les communes de la zone. Ces bibliothèques sont ouvertes à tous. Elles sont situées à proximité de groupes scolaires afin de faciliter l'accès pour les enseignants et les élèves. Elles sont entièrement gérées par Res Publica grâce à une équipe de trois salariés bibliothécaires.
Fréquentation scolaire ou villageoise pour les emprunts de livre, animation et discussions organisées par nos bibliothécaires, rédaction d'un journal "le tam tam", autant d'activités qui rythment la vie de ces structures !
Nos bibliothèques ont vocation à poursuivre leur évolution. Nous projetons, après avoir réglé nombre de problèmes logistiques (électricité, équipement en ordinateurs,...), d'évoluer vers des structures de type médiathèques.
En novembre 2022, nous avons inauguré la première médiathèque de la commune rurale de Nanoro. Une offre multimédia pour tous en milieu rural !
Plus grande, plus moderne et plus ouverte, elle est équipée en matériel informatique et éducatif pour les élèves. Elle dispose d'un espace d'accueil et d’échanges, où les citoyens peuvent emprunter des livres ou échanger autour d’initiatives communautaires.
L'association Cinébrousse, propose des projections cinématographiques dans des villages isolés de la région du Boulkiemdé et dans les établissements scolaires. Res Publica apporte son soutien financier et logistique à cette association qui par son initiative apporte au plus grand nombre l'ouverture sur le cinéma africain.
Il ne s'agit pas juste d'une projection !
Chaque année, l’association choisi de projeter dans les établissements scolaires et pensionnats, une série de films africains autour de sujets sensibles, tels que l'excision, le mariage forcé, les MST, l'exode rural ou encore l'immigration clandestine, que seul le cinéma permet d’aborder librement.
Des discussions autour de ces thèmes qui s'ouvrent après chaque séances, favorisent la prise de parole en groupe. Les thèmes et les échanges organisés avec l'appui des enseignants aident à la sensibilisation et au changement de comportement. Un vrai outil de pédagogie.
Bravo à l'équipe bénévole de Cinébrousse pour son investissement !
En novembre 2019, la première projection du film "Dimdolobsom, une mémoire éclipsée" a eu lieu à Ouagadougou.
Ce film d'un format 52 minutes est réalisé par Madame Christine Allot-Bouty.
Res Publica a financé en grande partie sa réalisation, en plus de fournir les moyens logistiques nécessaires au tournage (véhicules, hébergement,matériel,...).
Un plongeon dans l'histoire à la genèse de la littérature burkinabé !
L’association Entraide Médicale Eugène Jamot s’active au Burkina Faso depuis 30 ans, dans les domaines médical et sanitaire. C’est en accompagnant sur le terrain son fondateur, Dr Gérard Fournel, que Res Publica s'est implantée au Burkina Faso en 2001. C'est donc naturellement que naît un partenariat étroit entre les deux associations.
Construire et équiper les dispensaires pour offrir au plus grand nombre un accès aux soins !
Depuis 2013, 16 Centres Médicaux (CM), Centres de Santé et de Promotion Sociale (CSPS), Maternités, 26 logements pour personnels soignants, ont été construits dans le cadre de ce partenariat. Comme pour toutes les constructions effectuées par Res Publica, l'ensemble des infrastructures est mis à disposition du ministère public. C'est le district (ministère de la santé) qui a la responsabilité de gestion et du fonctionnement. La mise en place des plannings familiaux en milieu rural change la vie des femmes. Il est désormais possible pour toutes de bénéficier d'un suivi et de prescriptions médicales.
EMEJ et Res Publica s'attachent à suivre et à proposer des formations aux personnels médicaux et aux acteurs de la Protection Médicale et Infantile (PMI).
La prise en charge médicale en milieu rurale reste insuffisante. Le manque de moyens et de structures sont encore à déplorer. Le maintien de nos activités dans le secteur de la santé est donc essentiel.
Le centre médical urbain de Nanoro dans le Boulkiemdé dispose désormais d’un laboratoire biomédical. Fruit d’un partenariat entre le Ministère de la Santé du Burkina Faso et l'association Res Publica, l'infrastructure flambant neuve a été inaugurée samedi 27 février 2021 par le Pr Charlemagne Ouédraogo ministre de la Santé du Burkina et par Fabien Pagès, Directeur général de Res Publica.
Ce laboratoire équipé qui renforce les capacités opérationnelles du Centre médical de Nanoro, va faciliter l’accès aux soins de qualité dans cette zone Rurale. Res Publica a investi au total 55 millions de francs CFA (85 000 €) dans la construction et l'équipement de cette structure sanitaire. Le district sanitaire de Nanoro, appuyé par le ministère de la santé, a procédé au recrutement du personnel qualifié pour son fonctionnement.
Pour rappel, depuis 2001, le partenariat entre les associations Res Publica et EMEJ a permis de mettre en oeuvre plusieurs projets dans le but d'améliorer l'offre de soins dans la zone enclavée de Nanoro, notamment :
- La construction du dispensaire de Soum,
- La construction des maternités de Soaw, Nazoanga, Somassi et Babouli,
- La construction du dispensaire urbain de Nanoro, devenu Centre Médical,
- Des appuis logistiques et financiers réguliers pour assurer l'équipement et le bon fonctionnement de ses infrastructures sanitaires et ;
- La mise à disposition de deux ambulances à Soum et Soaw.
Res Publica et son partenaire de longue date EMEJ, participent à l’amélioration de l’offre de soins depuis une vingtaine d’année, dans les villages enclavés de la province du Boulkiemdé au Burkina Faso.
Après avoir doté le Centre de Santé et de Promotion Sociale (CSPS) de la commune de Soaw d'une ambulance en décembre 2019, celui de Soum a été équipé d'une ambulance opérationnelle en décembre 2020. Il s’agit d’un véhicule Toyota Land Cruiser offert par Res Publica qui doit pouvoir soulager et transporter les malades dans les meilleures conditions.
Les moyens de transport des malades vers des structures de soins adaptées restent un vrai problème dans ces zones rurales. L'état des routes et les distances à parcourir imposent du matériel adapté. Ces véhicules coûtent cher et il est nécessaire pour le CSPS de pouvoir en assurer les frais de fonctionnement. Les urgences médicales sont parfois nombreuses. Il est alors vital de pouvoir acheminer les patients.
Cette ambulance est un véhicule classique, transformé par les artisans locaux. Il est désormais équipé d'un brancard, d'un siège pour l'accompagnant et d'une climatisation. De quoi transporter les malades dans les meilleurs conditions.
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L'agriculture dans un pays de la zone subsaharienne demande beaucoup de technicité. La combinaison des périodes de sécheresse, avec la croissance des populations et le maintien de techniques culturales traditionnelles inappropriées, ont déclenché rapidement un processus de dégradation des terres. Ce processus contribue à la désertification.
Avec 45% des terres fortement dégradées, le potentiel productif des terroirs burkinabè est fortement réduit et n'est réversible, qu'au prix d'efforts considérables.
Plusieurs méthodes de restaurer les terres. En mettent en place des infrastructures de CES (Conservation des Eaux et du Sol) comme les diguettes anti-érosives, le seuil d’écoulement des eaux de ruissellement, la pratique du zaï (trou de maximisation des éléments nutritifs au profit de la plante) et la réalisation de demi-lunes (structures en forme de demi-lune de 4 m²).
Dans toutes ces techniques, la fumure organique est capitale car c’est elle qui intervient beaucoup dans l’amélioration de la structure et de la texture du sol.
Res Publica soutient de manière forte les activités d’appui au développement. La question de récupération des terres dégradées est devenue une priorité. Nous nous efforçons grâce à nos deux agents salariés de promouvoir la formation aux techniques de récupération des sols et de fabrication de fumures organiques.
Le niébé, aussi appelé dolique à œil noir, ou pois à vache, est une variété de haricot sec très courante en Afrique. Sa grande qualité nutritionnelle fait de lui un ingrédient de choix pour lutter contre la famine et la malnutrition. Il connaît un développement important ces dernières années. Au-delà de sa culture liée à l’atout que représente sa source de protéines végétales, les femmes l’ont adopté pour les revenus qu’il procure grâce à sa transformation (farine).
Former en technique de production adaptée de niébé au profit des organisations paysannes féminines (OPF), voilà le défi que relève Res Publica !
Les techniques :
· La valorisation du compost pour restaurer les sols qui sont essentiellement dans un état de dégradation avancé.
· L’adoption de la technologie du zaï : la culture en poquets et des demi-lunes (cuvettes en demi -cercle). Ces techniques permettent de concentrer l’eau et la fumure pour accroître les rendements.
· L’utilisation de semence améliorée adaptée à la région. En raison de leur maturité précoce, ces nouvelles variétés aident les producteurs à échapper aux effets de la sécheresse.
Res Publica s’est engagée dans un projet ambitieux pour un environnement meilleur. Notre rencontre avec la coopérative Yamba-D-plastiques nous donne l’espoir de pouvoir enfin débarrasser les paysages des sacs plastiques. Une coopérative qui, grâce à une expérimentation innovante, fabrique des tables-bancs pour les écoles au Burkina Faso à base de sachets plastiques récupérés et recyclés. Nous soutenons la coopérative par des commandes de tables-bancs recyclées destinées à l’équipement des écoles de la zone de Nanoro, Pella Soaw.
Grâce à ce partenariat, la coopérative a ainsi pu améliorer sa productivité et sa visibilité. En plus d’œuvrer pour le recyclage et la préservation de l’environnement, la coopérative génère une activité économique. Elle emploie dans son atelier de Ouagadougou cinq personnes. Ils traitent 250 kilogrammes de sacs plastiques par jour, nécessaires à la production effective de huit tables-bancs.
Selon les projections, la production annuelle de 4000 tables-bancs (le plastique remplaçant le bois utilisé habituellement) permet de collecter 120 tonnes de déchets plastiques par an, de créer une vingtaine d’emplois dans la coopérative et d’équiper 200 classes pour 12000 élèves.
Samedi 27 février 2021, Fabien Pages, Directeur général de Res Publica a inauguré le premier atelier de tri et de valorisation des déchets plastiques dans la commune rurale de Nanoro.
Construit par la coopérative Yamba D sur un financement de Res Publica, l'atelier de recyclage est essentiellement dédié à la transformation des sachets plastiques en mobiliers scolaires.
Il est déjà opérationnel et compte 8 salariés et plusieurs partenariats avec des groupements féminins pour la collecte et le tri de la matière première. Une belle promotion de l'économie circulaire !
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